Mais au final, qui sont les 1% ?

Dans un récent rapport, l’Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques (Insee) esquisse le portrait-robot des Français les plus riches. Ces « premiers de cordée », selon Emmanuel Macron, qui forment ce fameux pourcentage des Français les plus aisés. Qui sont-ils ? Des personnes relativement âgées, propriétaires et qui résident en Île-de-France. Portrait-robot du 1% des foyers les plus riches.  

Qui sont les Français les plus riches ? Ce fameux pourcentage qui renferme l’ensemble des personnes les plus aisées de la population. Les « premiers de cordée », chers à Emmanuel Macron, qui devraient, selon la contestée théorie du ruissellement, tirer leurs congénères vers le sommet. Dans un rapport publié mardi soir, l’Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques (Insee) dresse un portrait-robot des foyers les plus aisés. Ce portrait est celui de personnes relativement âgées, propriétaires et qui résident en Île-de-France.

Couple sans enfant

Dans 37% des cas, il s’agit d’un couple sans enfant à charge, dont le déclarant fiscal (en 2015) est en moyenne âgé de 59 ans, contre 54 ans pour l’ensemble de la population. Que font ces très hauts revenus ? Dans près de 60% des cas, il s’agit de cadres et dans un cas sur dix de chef d’entreprise. Côté secteurs, la finance, l’assurance, et les métiers juridiques sont particulièrement représentés.

Dans 86% des cas, ils sont également propriétaires de leur résidence principale. Et dans 30% des cas, ils vivent à Paris ou dans les Hauts-de-Seine.

Sept fois plus

Pour faire partie des plus riches en 2015, une personne seule devait ainsi gagner 8 850 euros par mois. Selon l’Insee, les très hauts revenus gagnent en moyenne « près de sept fois de plus que l’ensemble de la population et perçoivent 6,8% de la masse des revenus ». Pour faire partie de ce pourcentage des plus riches, il faut être au-dessus de 106 210 euros de revenu initial au minimum. En moyenne, les plus aisés ont empoché 177 000 euros en 2015, et jusqu’à 1,3 million pour un centième d’entre eux.

L’Insee a également évalué l’évolution de leur fortune. Entre 2004 et 2007 la part du revenu total déclaré par ces très hauts revenus augmente, puis stagne jusqu’en 2012 – probablement en raison de la crise – pour diminuer en 2013 et se stabiliser autour de 6,5% par la suite.

A noter que plus des trois quarts des personnes ayant un très haut revenu en 2014 faisaient déjà partie de ce gratin en 2013.

30% des revenus du patrimoine

« Plus les revenus sont élevés et plus les sources sont diversifiées », indique l’Insee. En effet, les plus aisés déclarent des revenus non commerciaux et des actifs financiers. Ainsi en 2015, 1% de la population déclarait 30% des revenus du patrimoine.

Les ménages les plus aisés contribuent davantage aux prélèvements directs. En moyenne, un cinquième de leurs ressources est alloué à l’impôt sur le revenu, contre 6% pour l’ensemble des contribuables.